La fois où… toutes les malchances qui pouvaient arriver sont arrivées.
Bref, j’étais brûlée et mon conjoint aussi !
On a donc décidé de prendre des vacances avec les enfants, question de décrocher et de passer du bon temps en famille. Maintenant que j’avais appris à déléguer, je pouvais souffler un peu. C’est ainsi qu’en mai 2017, Emma, Thomas, Yanick et moi sommes partis à Cuba. Deux semaines de repos sur la plage. Le rêve !
#not
En fait, la majeure partie du voyage s’est bien déroulé. Le soleil brillait, l’eau était chaude, le piña colada était sublime, les enfants étaient relativement sages, on se reposait… Jusqu’à ce que je reçoive un premier Mayday en provenance de Mascouche, Québec, Canada, suivi de plusieurs autres.
Un dégât d’eau avait causé des dommages au centre. Le tuyau du lavabo de l’étage s’était décollé et l’eau avait coulé dans le plafond et les murs du rez-de-chaussée, pour ressortir sous les moulures du plancher et se répandre au sol.
C’était un mois de mai anormalement chaud. Comme la construction du centre s’était terminée en février, le système de climatisation n’était pas encore installé. Pour amener un peu d’air frais, quelqu'un a eu l’idée de coincer une pièce dans l’ouverture de la porte extérieure pour qu’elle reste ouverte. Résultat ? La porte s’était brisée et elle ne se refermait plus comme il faut.
Finalement, en passant dans la rue, un camion avait arraché tous les fils électriques, laissant le centre sans courant pour quelques jours.
Les malchances ont commencé trois jours avant mon retour. Je peux vous dire que j’ai passé trois longues journées et un trajet d’avion interminable. Sans même passer par la maison, toute la famille a débarqué au centre : les enfants et leurs valises, mon conjoint et ses solutions… Aussitôt sur place, je me souviens d’avoir voulu repartir sur-le-champ pour aller me réfugier ailleurs.
Il fallait voir les lieux pour comprendre mon état d’esprit. Trois grosses génératrices encombraient le palier extérieur, la porte était entrouverte et des dizaines de mètres de fils serpentaient entre les pièces.
Il y avait des seaux d’eau, des serpillères, des linges à vaisselle tordus. Bref, un retour à la réalité plutôt brutal.
J’étais encore plus fatiguée qu’avant mes vacances, découragée devant la tâche à accomplir et quelque peu ironique — t’sais des fois, mieux vaut en rire ! Mais, j’étais surtout remplie de gratitude.
Le premier moment de frustration passé, j’ai réalisé à quel point j’étais bien entourée. En mon absence, les filles avaient pris la relève pour répondre aux urgences. Elles avaient demandé l’aide de mon père et s’étaient débrouillées pour maintenir le centre ouvert sans diminuer la qualité des services.
L’entrepreneuriat semble souvent un chemin solitaire. Mais, depuis cette aventure, je sais que je ne suis pas toute seule. J’ai une solide équipe de filles dévouées qui me supportent. Elles aussi travaillent fort pour contribuer au succès du centre. Et ça, ça me fait encore plus chaud au cœur que le soleil de Cuba !
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